Au cœur d’une actualité judiciaire marquée par la lutte contre la toxicomanie, le tribunal de première instance d’Abomey-Calavi a rendu, ce mardi 27 mai 2025, une série de décisions fortes concernant l’usage et la détention de substances psychotropes.
Dix personnes, dont une femme, ont été formellement condamnées par la première chambre correctionnelle, à l’issue d’une audience qui a mis en lumière l’engagement des autorités à lutter contre ce fléau social.
Des arrestations ciblées lors d’une opération policière
L’affaire trouve son origine dans une opération menée par la Police républicaine, visant à démanteler des ghettos réputés pour la vente et la consommation de stupéfiants à Cotonou. Au total, vingt-six individus ont été interpellés, mais seuls dix d’entre eux ont fait l’objet de poursuites judiciaires, les seize autres ayant été libérés faute de charges suffisantes.
Les prévenus, tous placés en détention provisoire avant leur comparution, ont nié les faits à la barre. Cependant, des analyses médicales ont formellement révélé la présence de substances interdites dans leur organisme, ce qui a constitué une preuve déterminante dans la procédure.
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Des peines adaptées au profil des accusés
Le ministère public a souligné les dangers inhérents à la consommation de drogues, mettant en avant l’altération du discernement et le risque d’actes répréhensibles. Le procureur a requis une peine de six mois de prison ferme, accompagnée d’une amende de 50 000 francs CFA pour chacun des accusés. Le tribunal, prenant en compte la gravité des faits ou le profil des individus, a prononcé des sanctions différenciées. Trois prévenus ont ainsi écopé de douze mois de prison ferme, en plus de l’amende. Les sept autres ont été condamnés à la peine initialement demandée par le ministère public.
Un message fort adressé à la société
À l’issue de l’audience, les condamnés, qui étaient déjà en détention provisoire, ont été reconduits en prison pour purger leur peine. Cette décision illustre la volonté des autorités judiciaires de sanctionner sévèrement l’usage de produits psychotropes, tout en tenant compte de la situation individuelle de chaque prévenu. La justice a ainsi envoyé un signal clair à la société, rappelant les conséquences judiciaires et sociales de la consommation de substances illicites.
Un contexte de lutte renforcée contre la toxicomanie
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de renforcement des actions policières et judiciaires contre la toxicomanie au Bénin. Les opérations de démantèlement de ghettos se multiplient, témoignant d’une mobilisation accrue des forces de l’ordre pour endiguer ce phénomène. Les résultats des analyses médicales, incontestables, ont permis de lever toute ambiguïté sur la culpabilité des prévenus, et de justifier la sévérité des peines prononcées.
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Une démarche pédagogique et dissuasive
Au-delà de la sanction, l’audience a été l’occasion pour le ministère public de rappeler les risques associés à la consommation de drogues, tant pour les individus que pour la société. Le message porté par la justice vise autant à punir qu’à prévenir, en sensibilisant le public aux dangers de la toxicomanie. La différenciation des peines montre également que la justice cherche à individualiser les réponses, en fonction de la gravité des faits et du profil de chacun2.
Un verdict qui interpelle
La condamnation de dix individus pour usage et détention de psychotropes à Abomey-Calavi marque une étape importante dans la lutte contre la toxicomanie au Bénin. Elle illustre la détermination des autorités à faire respecter la loi et à protéger la société des dangers liés à la drogue. La combinaison de peines fermes et d’une amende conséquente témoigne d’une politique de tolérance zéro, tout en laissant une marge d’appréciation à la justice pour adapter les sanctions aux situations individuelles.
SOURCE : La Nouvelle Tribune
