Le spin-off de l’univers John Wick connaît un démarrage en demi-teinte dans les salles américaines. Malgré des projections initiales optimistes, Ballerina affiche des chiffres d’entrée modestes qui placent le film d’Ana de Armas parmi les lancements les plus faibles de la franchise. Néanmoins, l’accueil critique et public révèle une tout autre réalité : les spectateurs plébiscitent massivement ce nouveau chapitre centré sur la vengeance personnelle d’Eve Macarro. De quoi relativiser un démarrage commercial décevant et entrevoir des perspectives plus encourageantes pour les semaines à venir.
Des recettes initiales en deçà des attentes
Les premières estimations placent les recettes domestiques de Ballerina entre 25,5 et 27,5 millions de dollars sur son premier week-end. Comparativement aux autres productions de la saga, seul le John Wick original de 2014 avait réalisé un score inférieur avec 14,4 millions de dollars. Les prévisions initiales tablaient pourtant sur un seuil de 30 millions de dollars, objectif que le long-métrage ne parviendra finalement pas à atteindre.
L’écart avec John Wick: Chapter 4 s’avère particulièrement marqué : le précédent opus avait généré 73,8 millions de dollars domestiques lors de son week-end d’ouverture. Toutefois, comparer directement un spin-off centré sur un nouveau protagoniste avec l’aboutissement d’une tétralogie établie relève de l’exercice hasardeux.
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Une réception critique et publique enthousiasmante
Paradoxalement, Ballerina excelle là où comptent véritablement les enjeux de fidélisation du public. Le film décroche un CinemaScore A-, note qui le place au niveau des chapitres 2 et 3 de la saga principale. Seul John Wick: Chapter 4 surpasse légèrement ce résultat avec un A. De quoi témoigner d’un bouche-à-oreille positif susceptible de compenser un démarrage commercial timide.
Sur Rotten Tomatoes, la production obtient 75% d’avis favorables de la part des critiques. Les chroniqueurs saluent particulièrement les séquences d’action spectaculaires et la performance convaincante d’Ana de Armas dans le rôle d’Eve Macarro. Le consensus s’accorde sur la capacité du film à enrichir l’univers John Wick sans trahir son identité visuelle et narrative.
Un positionnement stratégique dans la franchise
Situé chronologiquement entre les événements de John Wick 3 et John Wick 4, Ballerina explore l’histoire d’Eve Macarro, membre de la Ruska Roma lancée dans une quête de vengeance contre les assassins de son père. Ana de Armas endosse ainsi le rôle principal d’un récit qui prouve la viabilité de l’univers au-delà du personnage emblématique de Keanu Reeves.
Lionsgate mise gros sur l’expansion de sa franchise John Wick, devenue l’une des propriétés intellectuelles les plus rentables du studio. Plusieurs projets demeurent en développement, notamment un spin-off consacré au personnage de Caine (interprété par Donnie Yen dans Chapter 4). Chad Stahelski et Keanu Reeves explorent par ailleurs les possibilités narratives d’un hypothétique John Wick 5.
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Perspectives d’évolution encourageantes
La concurrence actuelle (notamment Mission: Impossible – The Final Reckoning et le remake de Lilo and Stitch) pourrait paradoxalement servir les intérêts de Ballerina. Les prochaines sorties ciblent principalement le public familial : How to Train Your Dragon arrive le 13 juin, suivi d’Elio de Pixar le 20 juin. L’action pure demeurera donc l’apanage de Ballerina jusqu’à l’arrivée de F1 en fin de mois.
Le bouche-à-oreille positif combiné à une concurrence limitée sur le segment des films d’action pourrait générer des recettes régulières sur plusieurs semaines. Certains spectateurs, initialement sceptiques quant à la viabilité d’un John Wick sans John Wick, pourraient se laisser convaincre par les retours élogieux et découvrir le film en différé.
Ballerina illustre parfaitement les défis inhérents au développement de spin-offs : séduire le public établi tout en attirant de nouveaux spectateurs représente un équilibre délicat que le film semble avoir réussi artistiquement, malgré un démarrage commercial mitigé.
SOURCE : ComicBook.com
