La Directrice générale de l’Agence nationale de gestion des marchés (Anagem), Eunice Loisel Kiniffo, s’est exprimée ce mercredi 18 juin 2025 pour clarifier les nouvelles redevances instaurées dans les marchés modernes du Bénin. Cette sortie médiatique intervient dans un contexte de sensibilisation accrue sur la réforme tarifaire, dont l’entrée en vigueur est prévue pour le 1ᵉʳ juillet 2025.
Des montants adaptés aux réalités d’exploitation
Les redevances journalières seront désormais modulées selon le type d’activité exercée. Les commerçants ordinaires devront s’acquitter d’un montant fixe de 600 francs CFA par jour. Pour les bouchers et poissonniers, la somme exigée atteindra 700 francs CFA, en raison de leur consommation élevée en eau et en électricité, précise la responsable de l’Anagem.
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Des variations selon les zones et les jours d’animation
Le montant des frais dépendra également de la localisation des marchés et de leur rythme d’activité. Dans les zones régionales à animation hebdomadaire, la redevance peut grimper jusqu’à 1 600 francs CFA par jour. Pour les marchés animés de façon périodique, elle sera plafonnée à environ 1 200 francs CFA. Plusieurs établissements sont déjà identifiés dans ce cadre, notamment ceux de Pahou, Glazoué, Ouèdo et Natitingou.
Distinction entre types d’occupation
L’Anagem distingue également les commerçants en boutique de ceux sur étal. Les premiers ont déjà commencé à s’acquitter de leur redevance depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, conformément aux dispositions en vigueur. En revanche, les vendeurs à l’étal n’ont pas encore été soumis à cette exigence. « À ce jour, aucun frais de redevance n’a encore été perçu auprès des vendeurs à l’étal », a tenu à souligner Eunice Loisel Kiniffo, apportant ainsi une clarification nécessaire dans le débat public.
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Une campagne de communication en préparation
Pour accompagner cette réforme, l’Anagem prévoit une campagne d’information ciblée. Des messages seront bientôt diffusés pour rendre accessibles les détails du barème applicable dans chaque marché. « Dans quelques jours, nous allons médiatiser les tarifs en citant chaque marché », a annoncé la directrice, insistant sur la volonté de garantir la transparence et d’éviter toute confusion sur le terrain.
Cette communication proactive vise à désamorcer les tensions éventuelles et à préparer commerçants comme gestionnaires à l’application fluide de cette nouvelle politique tarifaire. L’objectif affiché reste inchangé : assurer une gestion modernisée et équitable des marchés béninois, tout en tenant compte des spécificités locales.
SOURCE : La Nouvelle Tribune