La traite négrière fait sans doute partie de l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire de l’humanité qui ont marqué plusieurs générations. Un grand nombre de films et documentaires ont tenté d’offrir des aperçus de ce à quoi avait pu ressembler ce commerce malsain.
Cela dit, la plupart ont du mal à refléter de manière fidèle ce qu’ont vécu les esclaves noirs à l’exception de certaines réalisations qui ont pu secouer de nombreux spectateurs. Quelles sont donc les émissions les plus touchantes parlant du commerce triangulaire ? Découvrez-en 5 dans cet article.
ROOTS (1977)
Roots (Racines en français) est une mini-série qui relate la vie d’une famille d’esclaves afro-américains sur trois générations. Ce classique nous ramène au début du 18e siècle en Gambie. Au centre de l’histoire se situe « Kunta Kinte », un guerrier mandingue très fidèle au roi qui tente de résister contre les Européens.
Il se fera finalement capturer par ses ennemis puis vendu aux blancs avec quelques membres de sa famille. Kunta Kinte et ses proches ont été transportés vers la colonie britannique de Virginie sur le continent américain, où ils ont vécu, servi et procréé.
L’histoire se termine en 1865 au moment où l’Amérique a adopté le 13e amendement qui abolit l’esclavage et la servitude involontaire. Par ailleurs, sachez que Roots a eu droit à un remake en 2016. Les acteurs Forest Whitaker et Laurence Fishburne ont assuré les rôles principaux. Le remake apporte plus de vivacité aux scènes d’actions, le tout dans des décors plus réalistes.
TAMANGO (1958)
Un capitaine de mer décide d’entreprendre pour une dernière fois le transport d’esclaves africains. Parmi les passagers à bord du bateau, on retrouve la maîtresse du capitaine, l’esclave Aiché. L’intrique est lancée lorsqu’un des hommes capturés, Tamango, orchestre une rébellion et tente de convaincre Aiché à se joindre au groupe.
Le film Tamango a été réalisé en 1958 par John Berry. À sa sortie il a été censuré par les dirigeants américains et les colonies françaises. Il est donc assez méconnu du public, mais reste l’un des meilleurs films sur la traite négrière.
COBRA VERDE (1987)
Après avoir perdu toute sa richesse, Francisco Manoel se retrouve hors-la-loi et se fait appeler Cobra Verde. Il devient l’intendant d’un planteur, qui le soupçonne par la suite de vouloir épouser l’une de ses filles. Pour éviter cela, son patron l’envoie au Dahomey pour ramener un convoi d’esclaves.
Son but est de se debarrasser de lui, puisque le souverain du Dahomey exterminait tous les Blancs qui visitaient ses terres. Après avoir été torturé et humilié, il entreprend ensuite d’entrainer des soldats appartenant à armée rebelle. Le scénario de Cobra Verde est inspiré d’une vraie histoire du 19ème siècle. Il s’agit en effet de la vie de Francisco Felix de Souza, un brésilien devenu marchand négrier en Afrique, puis vice-roi du Dahomey.
LES NEGRIERS (1971)
Deux documentaristes ont voulu remonter le temps pour filmer la traite des esclaves. Il s’agit précisément de l’époque avant la guerre de Sécession, au Sud de l’Amérique. Le film a été réalisé partiellement en Haïti grâce au dictateur François Duvalier, encore appelé « Papa Doc ».
Cependant, il a été accusé d’être une sorte d’encouragement du racisme et du néo-esclavagisme. Cela s’explique par la multitude de personnages de couleur, souvent dénudés, mis à disposition par le dictateur haïtien. Il a été par la suite interdit en salle après l’accusation de plagiat contre les deux réalisateurs.
AMISTAD (1997)
Réalisé par Steven Spielberg en 1997, le film AMISTAD est inspiré de faits réels. L’Amistad est un navire espagnol qui transportait des esclaves africains en 1839. Au cours d’un de ses voyages, le navire s’est confronté à une violente tempête au large de Cuba. Environ cinquante captifs ont réussi à se délivrer de leurs chaînes.
Cinqué, le leader du groupe, obligea le capitaine à retourner vers leur terre natale en Afrique. Malheureusement (ou plutôt heureusement), le capitaine profite de son ignorance et met le cap sur l’Amerique.
Les esclaves se retrouvaient alors jetés en prison, mais seront par la suite défendus par deux courageux abolitionnistes, Theodore Joadson et Lewis Tappan. Ces derniers se font aider par un jeune avocat, Roger Baldwin. Le film représente jusqu’aujourd’hui un véritable symbole du mouvement pour l’abolition de l’esclavage.